Évaluation du Contrat de Ville

Le principe de l'évaluation à mi-parcours

Au-delà du suivi des engagements financiers qui font l’objet d’une présentation annuelle devant le comité de pilotage, une évaluation à mi-parcours a été envisagée pour mesurer les résultats obtenus par rapport aux enjeux définis dans le contrat cadre et ajuster, le cas échéant, la stratégie d’intervention.

L’évaluation à mi-parcours du contrat de ville poursuit un triple objectif : 

  • Rendre compte du fonctionnement et de la mise en œuvre du contrat de ville à mi-parcours sur les objectifs prioritaires en mettant en avant les points où l’on progresse et les difficultés ;
  • Réinterroger les orientations stratégiques du contrat de ville afin d’ajuster éventuellement les programmes d’action, et ce, en tenant compte notamment de la nouvelle feuille de route du gouvernement sur la politique de la ville ;
  • Préparer l’évaluation finale.

Elle n’a pas pour objet d’évaluer l’ensemble des champs de contrat de ville, mais bien de faire un choix sur quelques questions stratégiques resserrées qui sont analysées de manière plus fine afin d’apprécier la contribution du contrat de ville au regard des enjeux et objectifs définis par les partenaires.

Ainsi, pour le contrat de ville de Montpellier Méditerranée Métropole, le choix s’est porté sur trois questions évaluatives, validé lors du comité de pilotage des financeurs du 13 mars 2018 :

  • Le développement économique, l’emploi et l’insertion (avec une focale sur l’entrepreneuriat dans les QPV et la mobilisation des entreprises via la charte entreprises & quartiers) ;
  • L’accès aux droits (sous l'angle des freins à l'accès aux droits notamment liés à la maîtrise de la langue et à l'illectronisme) ;
  • La jeunesse (avec une focale sur le décrochage scolaire, l'accès au sport et à la culture dans une logique de parcours).

Cette évaluation a été réalisée sous maitrise d’ouvrage de la Métropole, avec l’appui d’un prestataire extérieur, le cabinet Pluricité, et en association étroite avec l’ensemble des parties prenantes du contrat de ville.

 Aménagement sportif au Lac des Garrigues
Photo quartier Mosson

Principales conclusions de l'évaluation à mi-parcours

  • Le Contrat de Ville est complet, complexe, mais opérationnel et très différent en terme d’approche, comparativement au Contrat Urbain de Cohésion Sociale (désormais, des priorités nettes et des feuilles de route). Le fonctionnement global du Contrat de ville (instances, pilotage, appel à projets, animation) est une réussite.
  • Quelques limites et nuances doivent être apportées (cohérences partenariales, ressources d’animation limitées, démobilisation des premiers conseils citoyens, effort d’évaluation à renforcer, difficile mobilisation du droit commun)
  • Le pilier Emploi-Développement Economique est particulièrement investi, soutenu, porté, suivi et évalué en continu. Le PODEM offre de sérieux avantages et une nouvelle façon de faire avec, au centre de l’action, l’entreprise. Les résultats obtenus sont prometteurs, notamment sur la charte Entreprises et Quartier, les clauses sociales et l’entrepreneuriat. Ils nécessitent d’être confirmés et pérennisés!
  • La question de l’ accès aux droits sur les quartiers prioritaires apparaît centrale. On peut regretter le manque de stratégie inter-institutionnelle, la faible lisibilité des actions et des résultats et la modeste mobilisation du droit commun. Pourtant, de vraies avancées sont notées, comme sur l’alphabétisation, ou la lutte contre l’illectronisme.
  • Le Contrat de ville, à ce stade, a eu le mérite de faire évoluer la prise de conscience des besoins des «jeunes» des quartiers et notamment des adolescents chez les partenaires, de faire émerger des actions innovantes / de nouveaux partenariats et d’adapter le droit commun de certains signataires. Pourtant, il n’existe pas de politique jeunesse coordonnée à l’échelle de la Métropole et les dispositifs «jeunesse» se juxtaposent. Cet axe transversal, aujourd’hui peu lisible, doit être réinvesti.